jeudi 27 juillet 2017

Ultimo

C'est ce soir que nous reprenons l'avion après un peu plus de deux semaines intenses. Des paysages, des sensations, des souvenirs et plein de rencontres.
Les cubains sont beaux. Extérieurement, il y a un mélange de couleurs: les blancs issus des colonies de divers pays européens (dont la France à une époque), des noirs issus de la période encore moins glorieuse de l'esclavage, et des métisses. Cette répartition créée une population devenue hispanophone, à cause des conquistadors, qui semble vivre dans une belle harmonie, sans ségrégation, ni séparation, ni castes. C'est ce qui fait tout le charme de ce pays. Les cubains sont aussi beaux de l'intérieur : chaleureux, souriants, aimables et charmants. Jamais nous n'avons ressenti d'agressivité ou d'insécurité. En tant que touristes nous sommes parfois, surtout à la Havane dans le vieux quartier, sentis trop sollicités que ce soit par les taxis, les rabatteurs de restaurants et bars, les revendeurs de cartes wifi ou de cigares; dans la rue Obispo, artère très prisée des touristes, nous en sommes venus à ne plus répondre tant les propositions sont nombreuses. Mais cette frange de la population n'est pas représentative du reste du pays où l'accueil fût toujours agréable. Ces gens sont simples, parfois bruyants (ils parlent vite et fort), courtois et jamais malintentionnés. Le développement du tourisme de masse a et aura un mauvais effet sur l'authenticité de tout ce qui fait ce pays et son charme. Les moyens financiers de chacun font qu'une masse de plus en plus grande de personnes veut profiter de cette manne, au détriment d'un développement anarchique et d'une concurrence de plus en plus importante.
Hasta luego Cuba!

la boucle est bouclée - retour à La Havane

Et voilà, notre boucle se referme par le retour à La Havane dans la même casa qu'au départ où l'accueil est toujours aussi agréable. Nous y passerons une dernière nuit avant le retour de prendre l'avion.
Lors de nos premières visites dans la capitale, nous avions principalement vu la vieille ville historique et décidons pour cette fois de visiter les quartiers plus récents de la ville. L'intérêt est moindre, même si aujourd'hui beaucoup de commerce sont fermés en raison de la fête nationale. On ne peut réellement parler de quartier chic comme on peut le voir dans les grandes villes, mais une suite de petits commerces, hôtels, restaurants et discothèques de jazz.
On ne fera que passer. On a largement préféré le "palacio de la rumba" proche d'une petite place bien ombragée découvert par hasard dur le long de la rue Sans Miguel, qui une des rues qui joint les deux quartiers. Un air de samba nous a fait découvrir dans le hall de cette grande bâtisse un orchestre apparemment connu ici qui répétait. Un vrai plaisir que d'entendre une fois de plus ce type de musique avec une dizaine de musiciens et 3 chanteurs. L'ambiance cubaine est là, la vraie vie cubaine est là, pas besoin d'aller plus loin. Les gens sont simples, ouverts, souriants et communiquent facilement. Après deux semaines on commence en plus à comprendre leur langue, sous réserves qu'ils parlent lentement. Dernière soirée sous les cieux cubains, il nous faut retourner sur le Malécon, la jetée où les gens aiment venir voir le soleil se coucher. La chaleur est terrible ce soir, ajoutez à cela le bruit et les gaz d'échappement des nombreuses voitures qui vont et viennent, et vous n'aurez plus trop envie de manger dans un des stands ouverts à même ce boulevard où le cochon grillé ou le poulet (prononcer : poyo) avec du riz et des haricots rouges auraient pu être un délice.

mercredi 26 juillet 2017

Plage, plage, plage et route du rhum

Varadero, c'est principalement une plage, alors on va en profiter un maximum. Dès le matin, l'eau appelle à la baignade et on ne se fait pas prier. Après ce premier bain matinal, on utilise la navette de bus qui fait des allers et retours entre la partie "village" où nous sommes logés et la partie "grands hôtels all inclused" au nord. Sincèrement, aucune envie d'aller dans cet espèce de "Disneyland cubain". Un des hôtels possède 1025 chambres, dont certaines donnent sur la voie express! Les personnes qui viennent ici ne voient absolument rien de l'île, ils ont la plage (comme nous) mais aussi des piscines (pas besoin), de l'air conditionné partout, du personnel à leurs petits soins... Non! Vraiment pas envie de vivre ça, d'autant plus qu'une partie est investie par des russes qui ne rigolent pas trop, à la fortune douteuse et qui se croient tout permis.
Alors un tour rapide dans ce lieu inintéressant, et direction la boutique pour faire le plein de rhum. Ça c'est de l'authentique. On ne compte plus les hectares de champs de canne à sucre qu'on a pu traverser, mais cette production semble avoir été faite pour ce pays, comme la langouste (pour faire saliver, on a pris ce soir notre troisième repas de langoustes. Prodigieux!).
Et cet après midi, plage, celle située tout près de la casa. Chaude ambiance pour certains qui semblent déjà profiter de la fête nationale qui ne devrait commencer que demain. L'eau chaude de la mer + le soleil permanent + la chaleur+ le rhum bu à la bouteille font que certains roulent dans les vagues et ont bien du mal à émerger. Après le repas de langoustes, troisième passage par la plage. Alors que le soleil vient de se coucher (20h30) il y a autant de gens que cet après midi sur la plage mais aussi dans l'eau. Quand je vous disais qu'elle était bonne...

lundi 24 juillet 2017

PLAYA VARADERO

On ne voulait pas y aller et tout compte fait, nous voilà partis à 6 (+le chauffeur) dans une vieille américaine, cheveux aux vents et ventre à terre, direction Varadero, la fameuse plage située sur le détroit de Floride à moins de 160 km des côtes US. N'ayant pas réussi à réserver via la casa de Santa Clara où le patron nous a dit avoir appelé 8 casas et que tout était "full", notre chauffeur n'a eu aucune difficulté à nous caser dans une casa. Ici c'est simple, c'est comme à Los Angeles (en moins grand bien sûr), il y a des rues et des avenues et tout est numéroté à partir de 1. Pour nous ça sera calle 23 avenue 2, chez Pépin.
On ne voulait pas venir ici car on avait l'image de la station balnéaire style La Grande Motte avec une plage et du béton, c'est ce qui est dit dans les guides. Et bien c'est une agréable surprise, il y a un grand nombre de petites maisons biens tenues (beaucoup font aussi casa) sur ce début de péninsule, ensuite une partie arborée de palmiers et autres plantes grasses et puis là! Le spectacle! Une immense plage de sable fin (20 km de long quand même) et la mer toute transparente. D'abord couleur sable avec une pente très douce, puis bleu turquoise et azur. La vraie carte postale! Première cerise sur la gâteau : l'eau est chaude. Deuxième cerise : il y a peu de monde, juste ce qu'il faut.
Repérage rapide de là se trouvent les restos et magasins (toujours en quête d'eau), un bon petit repas pris dans un resto conseillé par des jeunes français croisés en arrivant et retour à la plage pour y prendre beaucoup de plaisir. On n'est ty pas ben ? Expression normande que je traduirai par "il fait chaud, on transpire même dans l'eau, mais quand elle est 15 degrés de plus qu'à Cabourg, tu y restes". Et c'est ce qu'on fait. On se prendrait bien le plaisir de faire comme les cubains qui s'installent non pas sur la plage, mais dans l'eau et y restent à discuter, avec parasol, bières et parfois même un bar flottant.

dimanche 23 juillet 2017

Adios Trinidad, hola Santa Clara

Après un très agréable séjour à Trinidad, il faut penser à se rapprocher tout doucement du nord. Cuba est un grand pays et il faudrait des semaines pour en faire le tour. Notre choix a été de ne pas aller jusqu'à Santiago de Cuba, ville située à extrême sud-est de l'ile. Les distances entre Vinales située à l'ouest et l'autre extrémité dépasse les 1200 km et nous ne souhaitons pas passer notre temps à rouler, d'autant que même s'il y a peu de circulation sur les routes, les vitesses moyennes restent faibles en raison de la mauvaise qualité des routes et de tout ce qu'on y rencontre. Notre trajet de ce jour en est l'exemple : pour aller de Trinidad à Santa Clara, le plus court chemin fait à peu près 70 km. Le bus que nous avons pu prendre (malgré qu'il devait être plein, on nous a trouvé deux places), a mis un peu plus de 3 heures en passant par Cienfuegos. Nous avons pu admirer la côte sur une partie du circuit, puis des paysages de cultures, notamment la canne à sucre, les plantations de manguiers (un vrai délice ce fruit), un peu de maïs, plante qui sert souvent de piège à insectes aux autres plantations comme les haricots, car les parasites s'attaquent d'abord aux maïs, protégeant ainsi de façon écologique cette production importante.
Arrivés à Santa Clara sur les coups de midi, le même cirque de rabatteurs nous attend à la gare routière. Nous embarquons vite fait dans un taxi-diligence à  cheval avec deux jeunes parisiennes, destination centre ville où nous découvrons notre charmante casa, conseillée par Blanca. Maison de style colonial bien entretenue avec patio très fleuri.
Santa Clara n'est qu'une étape pour pratiquement tous les touristes car cette ville est d'abord située au centre du pays et d'autre part, car il s'agit de la ville historique de Che Guevara. L'après midi sera consacrée à la visite des deux monuments qui lui sont dédiés : un musée où il y a aussi son mausolée et les wagons qui l'ont rendus célèbres quand en 1958 il fut le libérateur de cette ville face à Battista, première grande étape de la victoire des castristes.
Entre nous, oui le Che a certainement réalisé de beaux actes, mais je pense qu'on a créé un mythe autour de ce personnage. Né en Argentine, il s'est rallié à Fidel Castro en tant que combattant. Il fut assassiné en Bolivie (par des infiltrés de la CIA, dit l'histoire).
Le tourisme ici ne tient que par ces deux monuments. Une courte visite et le tour est joué; l'ensemble des touristes semble ensuite un peu tourner en rond. Attirés par une musique typique, nous avons pu assister à une répétition d'un orchestre d'une bonne trentaine de musicien dans ce qui devait être la salle de spectacle de la ville.

samedi 22 juillet 2017

Journée plage et raclette

En prenant le temps on arrive à ses fins. Il y a possibilité de rejoindre la playa Ancon, située à une dizaine de kilomètres par un bus navette au billet unique de 5 CUC (aller-retour), mais il faut trouver l'endroit où le prendre et là tout le monde est prêt à nous aider à trouver ...un taxi. En persévérant, nous trouverons enfin trace de ce bus à impérial découvert pour nous emmener à la plage souhaitée, les chapeaux bien attachés, les épaules protégées du soleil et en faisant attention à ne pas se prendre les fils électriques tendus entre les maisons et touchant parfois le haut du bus.
3h30 sur la plage, un peu à l'écart de l'hôtel à touristes mais avec les cubains pour profiter des joies de la plage. L'eau est vraiment chaude et on y entre sans aucune difficulté.
Comme sur chaque plage, c'est le défilé de marchands ambulants, principalement de vendeurs de pizzas qui passent et repassent toutes les deux minutes, ajoutez y ceux qui vendent des fruits, des chips, des promenades en bateau, des photos de vous avec un dauphin en plastique...l'animation est permanente. Ce sera l'occasion de recroiser nos deux amies américaines par le plus grand des hasards sur cette plage qui fait 12 km de long.
Retour pour une bonne douche car l'atmosphère est vraiment lourde, et c'est là que s'improvise la soirée raclette (coucou à Sandra) pour évacuer l'eau de la pluie tropicale de fin d'après midi. L'orage gronde et la pluie impressionnante va sans doute rafraîchir l'air et les esprits de certains cubains qui commencent à fêter le 26 juillet avec beaucoup d'avance (fête nationale) avec des boissons à base de rhum.

Balade à cheval à TRINIDAD

La sortie que nous souhaitions faire est complète, quelque soit les agences que nous ayons pu faire, alors sur les conseils de la charmante hôtesse francophone de Cubatur, nous avons opté pour une sortie en calèche vers les montagnes au nord de la ville. A l'heure prévue, une calèche vient nous chercher à la casa pour nous emmener de l'autre côté de la ville, le centre étant interdit à la circulation. La sortie semble bien organisée et bien rodée. Une grande quantité de chevaux attend pour effectuer une balade sur une distance de 8 km, alternant route au départ, mais surtout chemins peu ou très peu carrossables. Comme nous avions demandé à faire cette sortie en calèche, nous voilà embarqués avec Dorita, une New-yorkaise venue avec sa fille et une amie de sa fille (Kia et Alex) avec lesquelles nous aurons passé une très agréable journée.
Notre coach que nous appellerons Ronaldo en raison de son maillot marqué du même nom, semble bien connaitre la route que plus d'une centaine de chevaux utilise à des fins touristiques. Notre cheval, surnommé Ferrari par Ronaldo semble trop connaitre aussi ce chemin. La fatigue, l'usure des montures et le peu de bienveillance des cavaliers vis-à-vis de leurs chevaux sont un peu déconcertants. Après une bonne demi-heure de calèche, première pause où l'on nous montre et fait déguster du jus de canne à sucre, fait très manuellement devant nous. Juste le temps de repartir pour une autre demi-heure de cheval jusqu'à une forêt que nous traverserons à pied pour déboucher sur une cascade d'eau atterrissant dans un premier grand trou d'eau puis dans un deuxième. L'affluence est importante, tout comme l'eau y est trouble, d'une part à cause du monde qui vient y patauger et d'autre part les quantités de crèmes solaires et anti-moustique qui forment une pellicule sur l'eau. Les organisateurs ont même installé un bar fait de bric et de broc pour y vendre quelques mojitos, rhums et autres boissons. Certains s'essaient malgré tout à la baignade, voir au plongeon un peu risqué des rochers proches.
Sur le retour, un repas est proposé, avec musique orchestrée par le comique du coin. Repas simple mais copieux et un peu cher vu les conditions d'exercice.
Notre retour prévu pour 14 heures s'est finalement fait pour 18 heures, le coach de notre calèche nous ayant fait la visite de ce que certains appellent le musée des locomotives ( trois loco des années 1940 garées à la queue leuleu en extérieur et sans entretien), puis le quartier des cubes format HLM, et pour finir les fabricants de céramiques.
Usés, fatigués et sales, nous rejoignons notre casa pour un bon décrassage avant d'aller tester un autre mojito et un autre restaurant du centre ville. Nous avons fait un restaurant dit d'État, le Plaza Mayor. Ça ne semble pas changer le goût des plats, l'ambiance y est plus simple tout comme les prix. Nous avons bien compris qu'ici, les prix peuvent facilement s'envoler. "Ici c'est TRINIDAD" nous a lancé un rabatteur. Tout est dit.

vendredi 21 juillet 2017

Orchestre à l'ombre d'un flamboyant


Vidéo diffusée ultérieurement

Musées et flâneries à Trinidad

Cette ville nous semble si agréable qu'on a décidé de modifier un peu notre parcours en restant une nuit de plus chez Blanca. Nous n'irons pas à Moron, ville un peu plus à l'est qui nous aurait permis d'aller voir Playa Coco. Non ce n'est pas "Coco plage" comme pourraient le penser certains nostalgiques que je vois sourire, mais un endroit presque aussi touristique que Varadero. Moron aurait pu être une étape intermédiaire mais un peu compliquée quand on n'a pas de véhicule et qu'on dépend des transports en commun.
Alors pour aujourd'hui, après un petit déjeuner très copieux, une fois de plus, la visite du musée d'histoire municipale nous permet de voir le type d'habitations qui ont été construites ici par les riches propriétaires espagnols des 17 et 18ème siècles. De grandes bâtisses, très hautes de plafond  avec de grandes ouvertures en interne comme sur la rue pour laisser passer des courants d'air. Ces fenêtres n'ont pas de verre, mais des grilles en bois ou fer forgé, pouvant être fermées par des volets en bois. Un mirador permet, en utilisant des escaliers en bois très étroits et peu pratiques, d'accéder à une vue panoramique sur la ville et la mer non loin avec notamment la péninsule d'Ancon. Ces maisons coloniales souffrent malheureusement d'un manque d'entretien évident. Seules celles reprises comme casas, des restaurants, des boutiques ou des particuliers avec un peu d'argent sont maintenues en état. Ici c'est peu particulier. La ville a été inscrite au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, ce qui en a fait une destination touristique qui permet le maintien en à peu près bon état des bâtisses du centre.
A quelques encablures de notre première visite, le "museo de la lucha contra los bandidos" retrace une histoire très cubaine de la revolucion, histoire qui imprègne toujours fortement le pays. Entre nous, ce musée rivalise facilement avec celui que nous avons vu à la Havane, avec un côté moins austère et des explications plus faciles à comprendre. Possibilité aussi de monter dans le clocher de l'ancien couvent pour y faire de belles prises de vue (sont pas très forts en escaliers non plus ici).
Notre changement de programme nous oblige a quelques démarches, mais ici tout s'arrange, suffit de pas être pressé et nos déambulations entre agences de tourisme, la casa, la banque, la quête d'eau et la gare routière, tout ça sous une chaleur toujours écrasante, nous ont fait passer le temps très vite. Nos flâneries nous ont aussi amenées sur les marchés artisanaux installés dans les rues proches du centre historique. L'artisanat local se limite à la broderie, soit disant tout fait à la main, et aux galeries d'art, principalement de peintures. Pour le reste, l'artisanat est de moindre qualité et peu variée. On n'a pas compté les vendeurs qui proposent des sacs à main faits en capsules de bouteille de bière et les recettes de boissons locales pyrogravées  sur du contreplaqué et autres bibelots en rapport soit avec le pays, soit le Che, soit avec le rhum.
Côté gastronomie, nous avons également modifié nos habitudes. Le petit déjeuner étant très copieux, nous ne prenons dans l'après midi qu'un en-cas sur le pousse, préférant faire un bon repas le soir. Et ce soir, après un apéritif pris dans la rue (nombreux sont les bars proposant les principaux apéritifs locaux à savoir le mojito, la Pina collada, le Daiquiri, le Cuba libre et la Canchanchara), nous avons pu découvrir un restaurant très agréable, "El Jigüe". De plus, un orchestre, celui de  Patato Valdez et ses 4 musiciens, a donné un véritable goût cubain à l'atmosphère. Ce soir, la musica était partout dans le centre. Quel délice! Je crois bien qu'on a croisé Compay Segundo et Ibrahim Ferrer du Buena Vista Social Club...

jeudi 20 juillet 2017

Trinidad

Trinidad

Sans billet de réservé, nous faisons le forcing pour prendre un bus de la compagnie Viazul, qui selon les uns passe à 9 heures, pour d'autres à 9h30 et encore pour d'autres à 10 heures: c'est ça aussi Cuba, no stress. La seule chose sur laquelle tout le monde est d'accord, c'est l'endroit (près du tank en exposition, il n'y a ni panneau, ni abri mais des rabatteurs et taxis près à emmener s'il n'y avait plus de place dans le bus). L'heure officielle, nous l'apprendrons sur place est 9h55 et il est arrivé à 9h45... Il s'agit de la ligne La Havane-Trinidad qui fait un peu aussi la côte à partir de Playa Larga. Nous prenons les toutes dernières places et embarquons pour 3h30 de route plus ou moins bonne (je dirai plutôt moins) pour environ 180 km. Le chauffeur qui n'a pas arrêté de parler d'une voix forte et portante pendant tout le trajet, s'est permis de nombreux arrêts pour faire son petit business et faire des arrêts un peu partout où les locaux le demandaient. L'arrivée à Trinidad fut aussi un grand moment vu l'affluence de rabatteurs et taxis. Une chaine a même été tendues par la compagnie à l'entrée de la gare routière pour délimiter l'accès à cette nuée de crieurs qui veulent te faire venir chez eux par tous les moyens. Pour notre part, comme il était prévu qu'on vienne nous chercher, nous avons patienté... longtemps, jusqu'à ce que nous partions, en traversant avec difficultés les chauffeurs de taxi à vélo très volontaires. C'est par hasard sur le chemin que notre hôte nous reconnaît (on se demande comment, mais on doit avoir de bonnes têtes de Français).
L'accueil dans cette nouvelle casa est exemplaire, on s'y sent à l'aise tout de suite. Blanca, sa mère et ses deux enfants, Alma et Modesto sont tous charmants et aux petits soins, toujours avec le sourire.
Un premier tour de la ville sous une très forte chaleur nous donne une très bonne impression. Rues pavées, fermées en grande partie aux véhicules, beaucoup de couleurs différentes dans toutes les rues, de grandes maisons coloniales avec des ferrures imposantes à chaque fenêtre, très ouvertes pour aérer et permettant ainsi de voir des intérieurs hérités des années où la ville était aux mains de riches producteurs et négociants de canne à sucre. Comme à chaque fois, nous ne nous arrêtons pas à ce qu'il est demandé de visiter dans les guides et cherchons toujours les sentiers non battus. Et là on découvre aussi ce que furent les maisons des autres, ceux qui travaillaient pour les propriétaires; c'est nettement moins grand, mais ce fut aussi certainement un jour coloré et charmant,  mais le manque de travaux et d'entretien en ont fait des quartiers pauvres. Malgré tout l'accueil y est aussi agréable, chacun y allant de son petit "hola", avec un petit signe de la main et un sourire.
La musique semble aussi très présente ici. En fin de journée, des orchestres s'installent sur les terrasses, mais pour cette première journée, notre choix s'est porté sur une soirée à la casa de Blanca (ce n'est pas un jeu de mots), où elle nous servira un repas très complet avec des crevettes cuisinées avec une nouvelle recette maison.
Dans ce secteur, il y a foule de moustiques aussi et la crème anti moustique est un bien totalement indispensable ici; sortir sans application serait faire encourir un risque de démangeaisons irréversibles et gâcherait un peu le séjour.

mercredi 19 juillet 2017

Crocodiles, moustiques et soleil

Playa Larga c'est avant tout une plage située dans l'anse de la fameuse "baie des cochons". Pour ceux qui s'intéressent à l'histoire, c'est le conflit pendant la guerre froide entre les USA et l'URSS qui en 1961 faillit déclencher la 3eme guerre mondiale. Des cubains qui s'étaient exilés en Amérique ont été récupérés par la CIA qui les a envoyés débarquer ici même pour prendre le pouvoir des castristres. Mais Kennedy les a laissé avec peu de moyens et sans appui militaire. Ces malheureux ont été vite arrêtés dans leur tentative et le gouvernement de Cuba a alors considéré cette victoire comme un pied de nez aux États-Unis. Voilà pour la petite histoire, visible sur le site à travers un tank situé au carrefour central, des guérites en béton un peu partout et des monuments installés aux endroits où sont tombés des soldats.
Pour notre part, nous avons décidé de visiter la ferme des crocodiles située à 9 kilomètres d'ici. Ce n'est pas sans mal (notamment un rabatteur qui a vraiment tout tenté pour nous proposer un taxi à un prix prohibitif: 30 euros au lieu des 0,2 euros que nous avons payé pour l'aller), que nous avons rejoint ce site en plein milieu de la mangrove de 120 kilomètres carré.
Le crocodile est très à l'aise dans ce milieu propice. Même si la race endémique est représentée ici par le petit modèle de crocodile, la ferme élève du plus petit au plus grand de ces animaux qu'on aime bien voir, mais dans les reportages, derrière un grillage et pour certains en sacs à main ou chaussures. Le site est bien fait, pas très grand, bien ombragé, avec possibilité de donner à manger aux fauves à la taille impressionnante. C'est le côté trop touristique qui dénote un peu : se faire prendre en photo avec un petit crocodile ficelé comme un rôti sur les épaules, jouer des maracas dans un faux groupe de musique cubaine et toutes ces boutiques de produits artisanaux de mauvais goût.
Le milieu favorable des crocodiles c'est l'eau, la chaleur, la mangrove et la chère fraiche et comme par hasard, il y a une autre espèce de bêtes qui adore les même choses : les moskitos! Et là, ils s'en donnent a coeur joie! La chère fraiche arrive par cars entiers, y a plus qu'à choisir. Toujours prévoyants, nous avions depuis le début du séjour pris soin de nous prémunir de produits anti moustiques, mais malgré cela, ils nous attaquent quand même. Nous limiterons heureusement le nombre de piqûres laissant ces charmantes bestioles à ceux qui n'avaient rien prévu.
Le seul endroit où on ne voit ni moustiques ni crocodiles, c'est sur la plage où nous passons l'après midi a l'ombre d'un grand arbre en alternant baignades et repos. Malgré tout, les langoustes que nous avons mangées les deniers jours semblent vouloir déteint sur nous : c'est tout rouges comme ces délicieux crustacés que nous rejoignons la casa pour application de la bonne crème réparatrice.

mardi 18 juillet 2017

Viva la playa cubana

La ferme des crocodiles

Cap à l'est

Autant le réseau de bus de la compagnie d'État Viazul semble dépassé ici (retards inexpliqués, réseau peu développé en dehors des grandes lignes), autant les réseaux parallèles se sont organisés pour couvrir toutes les distances. Nous souhaitons rejoindre la station de Playa Larga à environ 350 kilomètres de Vinales et il y a pléthore d'offres, que ce soit dans chaque casa, à l'agence Infotur ou même dans la rue. Nous optons pour l'offre de Hayden, qui propose  du "porte à porte" et avec air conditionné dans le taxi. A l'heure précise nous embarquons dans un superbe véhicule pour la traversée d'un tiers du pays. Notre chauffeur semble bien rodé à l'exercice, mais pas locasse du tout, on ne semble être que de la marchandise à transporter. A très vive allure, nous avons quand même le temps de découvrir le paysage et surtout le mode de conduite local. Si vous souhaitez un jour conduire sur une autoroute cubaine, pensez à oublier votre code de la route. D'abord, roulez toujours à gauche et doublez par la droite, là où la chaussée est en mauvais état. N'oubliez pas le coup de klaxon en passant. Prenez garde à tout ce qu'on ne devrait pas voir sur une autoroute (piétons, vélos, tracteurs, animaux...). Sous chaque pont, un grand nombre de personnes attend qu'un véhicule les emmène contre quelques pesos. On voit même certains tendre quelques billets. Si vous voulez du carburant, c'est plus compliqué; on aura vu une seule station et il n'y a personne. Notre chauffeur a soudainement traversé le terre plein central et pris un chemin de terre en pleine campagne où des bidons d'essence nous attendaient. Ça sent le trafic tout ça, un peu d'économie parallèle qui profite un peu à tous.
Arrivés près de la Havane, tout le monde descend! On nous transfère dans un autre taxi qui va nous emmener à bon port, malgré quelques sueurs froides. Et pour finir on s'est presque fait enguirlander parce qu'on n'avait pas l'adresse de notre casa, alors que justement, il n'y a pas d'adresse et pas de nom de rue à Playa Larga. Mais en donnant le nom indiqué sur le guide, notre chauffeur nous a fait comprendre que c'était si simple.
Changement de lieu, changement de décor. L'air de la mer toute proche permet de nous rafraîchir, il faut dire qu'il est 13 heures, l'heure la plus chaude. Le soleil est au zénith et nous marchons sur notre ombre; couvre chef obligatoire, un coup de soleil dans le cou me le rappelle. Nous découvrons l'eau turquoise et sa température impressionnante. Même le plus frileux ne peut résister, et je sais de quoi je parle.
Pause déjeuner dans une gargote pour le prix imbattable de 22 pesos soit 0,88 euro pour deux pizzas (l'aberration de la double monnaie). En fin d'après midi et avant le risque d'orage, retour sur la même plage. Cette plage un peu à l'écart du village ne semble utilisée que par les cubains. Malheureusement, l'entretien est très limité, mais ne change rien à l'eau qui en cette fin de journée s'est un peu agitée et a perdu sa couleur "canard-WC".
Pour bien finir la journée et continuer à prendre goût à la gastronomie locale, Ameris, propriétaire de la casa du même nom, nous propose des langoustes... Qui pourrait refuser ? Préparation différente d'hier mais aussi agréable au palais.

lundi 17 juillet 2017

Gastronomique et panoramique à Vinales

Le programme du jour est léger, le contenu un peu moins. Après avoir visité le jardin botanique situé à la sortie de la ville, nous continuons sur la même route pour nous retirer un peu du vacarme local. On nous avait conseillé le Finca Agroecologica el paraiso, un restaurant situé à environ deux kilomètres  de Vinales sur une petite route de campagne. Merci à Françoise pour ce très bon conseil que ce soit gastronomique autant que panoramique. La vue à partir de ce lieu, un peu en surplomb, offre un superbe point de vue sur les mogotes, ces fameuses montagnes en forme de pain de sucre toutes en calcaire. L'image est grandiose de ce lieu qui recoupe à la fois un grand jardin avec une quantité de fruits et légumes différents et une vue imprenable sur la vallée. L'autre intérêt du lieu, c'est le restaurant, pour lequel nous n'avions pas réservé mais qui a pu nous trouver deux places, en première ligne sur la terrasse. Que du bonheur : d'un côté la carte postale et de l'autre une variété de plats différents, neuf au total, sans compter la soupe ni le dessert. Après le cocktail maison appelé " antistress" ( à tomber surtout si on y  ajoute un peu de rhum soi-même avec la bouteille laissée à disposition sur la table) le serveur n'a pas cessé d'apporter des plats, que ce soit de viandes (porc, poulet), du thon, et d'autres plats de légumes en tous genres. C'est réellement énorme et on ne peut malheureusement pas tout finir vue les quantités proposées. On a l'impression d'être dans un restaurant avec buffet, sauf que le buffet est apporté sur la table. Le menu est unique pour tous, et là on aime tout, d'autant plus que le prix est plus que correct.
Après midi repos à la casa où nous avons réservé pour le soir un repas incontournable sur l'île de Cuba : la langouste du même nom. Un vrai délice, une chaire consistante mais un goût inimitable. Chaque langouste coupée en deux offre un met succulent. Accompagnée de patate douce et de l'incontournable riz plus haricots rouges, grillée et revenue à la poêle : un vrai plaisir. Bravo à Haydee et son mari pour la préparation.
Pour digérer un peu de ces deux repas successifs de haute teneur en calories, nous retournons dans le centre du village écouter les groupes de musique et de danse locaux. C'est aussi un vrai plaisir que d'entendre ces rythmes soutenus, avec des groupes de 4 à 7 musiciens et chanteurs. J'apprécie surtout les groupes accompagnés de cuivre, qui donnent une autre relief à cette musique plus que latine: cubaine et inimitable. Quand on entend retentir le fameux "Chan-Chan" repris à Compay Segundo, les poils se hérissent et on sait pourquoi on est là.

dimanche 16 juillet 2017

La vallée de Vinales

Il y a plusieurs possibilités de visiter cette très belle vallée de Vinales, que ce soit à VTT, en voiture, à cheval ou à pied. Cette dernière solution est celle que retenons avec Patrick, un Aixois déjà rencontré à la Havane et qui se trouve une fois de plus dans la même casa que nous. Armés de baskets, de crèmes, l'une solaire, l'autre anti moustiques et d'une grande bouteille d'eau, nous rejoignons Xavier, un guide cubain et francophone avec 3 autres français. Nous avons aussi prévu des capes en plastique au cas où l'orage menaçant se réveillerait et bingo! On s'est pris la pluie. Ici la terre est rouge (composée en grande partie d'oxyde de fer), c'est très beau, sauf que quand la pluie s'y mélange, ca me rappelle mes années de poterie: ni plus ni moins que de l'argile glissante sous nos baskets allourdies par une grosse épaisseur de glaise.
Ça c'était de côté météo qui a donné un peu de piment à cette randonnée sur une petite partie du parcours, mais pour le reste, ce fut une très belle découverte de cette vallée.
Ce qui une des particularités de cette région, ce sont des espèces de pains de sucre, tout de calcaire constitués, émergent par groupes avec une flore très riche et omniprésente. Notre guide a pris le temps de tout nous montrer et expliquer tout au long des 5 heures de randonnée. Outre le côté botanique avec les mangues, bananes, papayes, citrons, flamboyants, caféiers, avocatiers, arbres à cajou (j'en oublie plein), Xavier nous a aussi fait passer par des fermes où une démonstration de fabrication de cigares a été faite, puis la fabrication de A à Z du café avec dégustation et enfin un piège à touristes, "piège à gogo" pour nous proposer différentes boissons, notamment à base de rhum bien sûr. Pour les cigares, je tiens a en rassurer certains: je n'ai pas testé même si on nous a dit qu'ils n'étaient pas forts. Mais pour le mojito, j'ai apprécié comme tout le groupe. D'ailleurs ce breuvage a eu des effets "euphorisants" sur certains en fin de marche.
C'est avec des chaussures méconnaissables et de la terre rouge un peu partout que nous avons rejoint notre casa pour un bon décrassage de peau et un bon brossage de baskets.
Cette ville de campagne est bien agréable à vivre, les touristes ne s'y trompent pas, même si le côté touristique de masse va rendre rapidement cette bourgade comme un enfer. Pour preuve, à deux pas de la place centrale qui devrait être un endroit calme et agréable à vivre, un complexe hôtelier est en construction 24 heures sur 24. L'offre de logements est déjà très fournie (quasiment une maison sur deux propose un casa) ; l'arrivée d'un nouveau complexe hôtelier risque de faire venir encore plus de bus transformant ce petit village en  un parc d'attraction avec tous ses inconvénients.  On comprend très bien que pour les cubains le tourisme est primordial. Chacun souhaite en profiter et avoir sa part du gâteau, mais la concurrence est très forte. Vous ne pouvez pas traverser une rue sans être interpellé par divers rabatteurs qui vont vous proposer un taxi, un restaurant, une boutique à visiter, une carte (certainement fausse) de connexion à internet, des cigares (eux aussi contrefaits) et tant d'autres choses. Cela devient parfois pesant et par courtoisie, on les remercie d'un "no, gracias" ou d'un petit signe de la main sachant très bien que pour c'est vital.
La double monnaie, CUC et pesos, complique tout et fait s'envoler les prix. Moi président de Cuba, ma première décision sera de supprimer les CUC. ;-)

Vinales

samedi 15 juillet 2017

Vinales

Vers Vinales

Avec l'espoir de revenir dans la casa de David au retour du parcours cubain, un superbe taxi, voiture américaine  de 1957 très bien entretenue, nous dépose à la gare routière de la compagnie nationale Viazul, un peu avant l'heure. 11h25 aurait du être l'heure de départ de notre car, mais l'organisation, ou plutôt la non organisation générale décrit bien la vie d'ici : il est indiqué qu'il faut enregistrer les bagages et tout compte fait, c'est pas nécessaire. Aucun affichage autre qu'un très vieux téléviseur diffusant des séries propagandistes ne nous informe. Après avoir interrogé a plusieurs reprises le personnel, les réponses sont contradictoires. Mais avec plus d'une heure trente de retard, le bus quitte le quai et...revient, le temps de monter quelques retardataires.
Le temps perdu ne se rattrape plus, c'est bien connu, donc on arrive sur Vinales avec le même retard, après deux pauses, la traversée d'une partie ouest de l'île sur une 4 voies ouverte à tout: piétons, carrioles à cheval, vélos, tracteurs et bien sûr ce qui est censé être sur une autoroute : voitures et camions mais pas en grand nombre. La circulation est désorganisée mais fluide et peu intense.
Comme nous l'avions connu il y a 25 ans en Thaïlande, une foule de rabatteurs s'agglutine à la descente du bus nous empêchant quasiment de sortir pour nous proposer une chambre. On le verra ici, ce petit village reçoit de plus en plus de touristes et les habitants veulent tous en profiter pour améliorer leur quoditien. Une totale désorganisation une fois de plus pour les bagages où chacun doit se débrouiller pour récupérer ses sacs entre les rabatteurs qui ne désarment pas, la cohue et le fossé plein d'eau juste à l'endroit où le chauffeur a stoppé son bus. Le village étant constitué de deux principales rues, c'est sans difficulté que nous trouvons notre casa réservée pour trois nuits. Accueil agréable de Haydee et de sa fille Hayden qui parle français, dans cette casa de 6 chambres. Juste le temps de prendre un café d'accueil  avant de faire le tour de ce village qui vient tout juste d'essuyer un gros orange. Atmosphère lourde, flore luxuriante, très forte humidité et chaleur toujours présente, on est bien dans un climat tropical.

Le Malecon

vendredi 14 juillet 2017

La Havane

La Casa David y Lidia

Les trois premières nuits, nous les avons passées chez David qui est un particulier qui est censé pouvoir louer aux touristes 2 chambres de sa maison. C'est ce que dit la loi. Mais on remarque très vite qu'un bon business s'est développé autour de l'hébergement. Chez David, on est accueilli dans une vieille maison (toutes les maisons sont vieilles ici) mais on dort pas là. Il possède 4 maisons avec chacune environ 4 chambres et on a déduit aussi, en discutant avec d'autres hôtes qu'il sous traitait d'autres chambres du quartier. On ne vient dans sa casa "centrale" que pour le côté administratif, le très copieux petit déjeuner et voir ses bêtes... En effet, dans le patio central, on peut être surpris par deux caïmans souvent en liberté et 4 tortues qui voudraient bien s'échapper de leur fontaine. D'après le guide du routard on dit que David est vétérinaire, mais les locations semblent avoir pris le dessus. Bon nombre de personnes (au moins 6 femmes en cuisine uniquement pour préparer le petit déjeuner) s'affairent à préparer, nettoyer, réparer (on a réussi a casser la poire de douche qui a été changée le temps de le dire) mais aussi a surveiller ; dans notre logement situé à une cinquantaine de mètres de chez David, il y a en permanence une personne présente dans l'immense patio où les tortues et caïmans sont remplacées par des énormes poissons chat. Ça rassure.
Il y a d'autres animaux qui doivent être très présents, ce sont les moustiques. Au détour d'une rue, nous sommes attirés par un énorme bruit semblable à celui d'un avion au décollage. C'est tout simplement une machine à diffuser une fumée anti moustiques installée sur une remorque qui part déambuler dans les rues. Impressionnant de voir cette fumée, certainement pas faite que de citronnelle, envahir comme dans un épais brouillard la rue et les maisons. Il nous faut maintenant regrouper toutes nos affaires (on ne s'est pas très dispersés cette fois malgré la grande chambre) avant de rejoindre le bus qui va nous conduire à Vinales.

A votre santé

Le Malecon et les vieilles voitures

S'il y bien au moins deux choses à faire ou voir à la Havane, c'est bien le Malecon et un tour en vieille voiture. Pour le premier, c'est le soir, juste pour le coucher du soleil qu'il faut se rendre sur le fronton de mer. Imaginez une grande et large avenue, un remblai, un petit muret et derrière quelques petits rochers où viennent mourir les vagues, mais surtout cette ambiance de fin de journée où la chaleur semble vouloir s'estomper, où les habaneros sortent de leurs vieilles maisons pour prendre le frais du soir. La nuit tombe vite ici: 20h30 et le soleil disparait. Mais vous n'oublierez pas cette atmosphère de lumière orangée qui donne une belle couleur aux gens. Plus loin, nous y voyons les pêcheurs à la ligne à la pêche miraculeuse de petits poissons et puis un trompettiste assis sur le muret, interprétant quelques classiques. Petite discussion en français avec le musicien avant de rentrer par les rues sombres et très mal éclairées de ce quartier qui semble avoir connu la guerre quand on voit l'état de délabrement des constructions. Petit resto typique où on mange pour une poignée de pesos un plat très consistant accompagné de riz mélangé avec des haricots rouge.



En ce matin du deuxième jour, nous souhaitons trouver une connexion internet. Il faut savoir que ce réseau est très peu développé ici, on parle d'une volonté de l'État de vouloir contrôler. Alors deux solutions: aller dans un grand hôtel et payer le prix fort, soit 6 euros de l'heure de connexion, soit faire comme tout le monde, acheter une carte. Après l'épisode banque d'hier, encore une belle démonstration de la vie cubaine. D'abord, il faut trouver l'endroit où se vendent les cartes. Pour nous, c'est à force de questionner les gens dans la rue que nous finissons par trouver LE bureau de la compagnie Etecsa, seule habilitée à vendre les césames. Et là, se constitue dans un immense hall un groupe de personnes qui forment en fait une queue désordonnée. Comme on a compris le système, il faut demander "l'ultimo" qui est celui qui devra passer avant toi. Au bout de 3 bons quarts d'heure, un agent de sécurité nous faut entrer dans un bureau constitué de plusieurs guichets. Et là, rebelote, passeport, enregistrements et enfin les fameuses cartes valables pour une heure d'Internet. On fait le plein limité à 3 heures chacun pour 9 CUC. Mais c'est pas fini! Maintenant faut trouver un Wi-Fi point ! Z'auraient pas pu le faire au même endroit, non! Encore un bon quart d'heure de recherches avant de pouvoir enfin nous connecter et grâce à toutes ces démarches qui nous auront pris une partie de la matinée, vous pouvez lire ces lignes. Heureusement qu'on avait pris un énorme petit déjeuner à la Casa.
point Wifi

On trouvera ensuite sans difficulté la deuxième programmation que nous nous étions fixée pour cette journée, à savoir un tour en vieille américaine. Notre choix se porte sur une Ford "Thunderbird" année 1958 décapotable rouge; les connaisseurs apprécieront. Casquette et crème solaire comme armures et nous voilà partis pour un tour de la ville avec passage devant quelques monuments incontournables mais pas toujours très esthétiques de la Habana. Petite pause sur la plaza de la revolućion, avec la sculpture géante de Che Guevara et d'un autre révolutionnaire. Ici ont eu lieu d'immenses rassemblements et on imagine encore Fidel Castro arrangant pendant des heures la foule de ses fameux discours révolutionnaires anti capitaliste et surtout anti américains. Le reste de la balade très agréable au son du V6 ou V8 nous permet de traverser d'immenses artères avec très peu de véhicules. En effet, avoir une voiture ici reste rare, parce que c'est cher (il y a des taxes, et le salaire moyen n'est que de 30 CUC par mois) et parce qu'il n'y en a pas...
De retour de notre sympathique balade, on nous a conseillé de visiter le musée de la révolution que nous ne conseillerons pas. C'est vieillot, pas entretenu, pas trop organisé, mal structuré, et assez pauvre (quasiment que des photos noir et blanc avec sous-titres en espagnol et anglais). En plus, nous constatons  qu'il existe un tarif exorbitant pour les non cubains à 8 CUC par tête de touriste. Retour à la casa pour réserver le taxi pour demain et encore une journée bien remplie.

jeudi 13 juillet 2017

La HABANA - première journée

La nuit fût très animée. On peut mettre sur le dos du décalage horaire et de la fatigue due a une longue journée de voyage, une des raisons de cette forte animation, mais pas que. Malgré une rue peu passagère en circulation, les discussions, exclamations, rires et cris ont ponctué la nuit jusqu'à 6 heures. Une bonne douche et tout est vite oublié pour entamer cette première journée de visite de la capitale cubaine.
Un petit déjeuner très copieux pris avec une quantité d'hôtes principalement français et nous voilà sur le chemin de la découverte de cette ville déjà bien chauffée dès le matin.
Nous avons décidé de visiter la vieille ville, sur les conseils de la charmante Anabell, guide de l'hôtel qui nous prodigue pleins de bons conseils et astuces sur la vie et les comportements d'ici.
Le mythe des vieilles voitures américaines n'est pas un mythe. On ne compte pas le nombre de ces "anciennes", voir très vieilles grosses voitures américaines importées dans les années cinquante avant la crise que le pays a connu avec les USA. Même si quelques unes ont été bien préservées, voir restaurées, un grand nombre ne passerait pas le contrôle technique chez nous, loin s'en faut.
Ça fait parti des incontournables du pays et ça fait bien sur les cartes postales.


Ce matin, il y a un passage incontournable, c'est le passage par la banque pour retirer de l'argent. D'abord faut savoir faire la queue et ici ça s'organise très bien car ils sont habitués. Un agent de sécurité avec zéro stress fait entrer au compte goutte les clients et les faut s’asseoir sur les 5 chaises de l'accueil et pas question de déroger. Quand une des personnes des 4 guichets est prête, reste à attendre l'ordre de "0 stress" pour aller au guichet désigné où une personne très inamicale tape, écris, vérifie , re vérifie, fait vérifier par une autre personne, tamponne, re vérifie... Ça dure un quart d'heures (mais il y a la clim). Tout ça pour 500 CUC ( environ 500 euros pour faire simple). Mais c'est pas fini...comme je veux aussi des Pesos, faut passer par un autre guichet, où l'opération sera un peu moins longue. Alors pourquoi deux monnaies? Les pesos servent à acheter les produits de première nécessité, notamment les fruits, légumes, le pain... Mais pas l'eau! Les CUC servent pour le reste, et pour les touristes surtout. Faut savoir, merci Anabell pour le conseil, que pour 10 CUC j'ai pu avoir 240 Pesos, ce qui fait de moi un riche. Après une bonne heure passée devant et dans la banque (ça ferait rêver pas mal de bien pensants dans les banques françaises d'avoir une telle affluence aux guichets et ça sauverait des emplois) on découvre vraiment le centre ancien de cette ville chaude, bruyante, parsemée de petites rues, mais aussi de grandes avenues, mais surtout un contraste énorme entre certains quartiers. Il est fréquent de voir côte a côte de jolies maisons coloniales de style et des bâtisses pratiquement en ruine. Mais la ville est en pleine reconstruction et le chantier est gigantesque. Il faudra de nombreuses années pour que la ville retrouve un vrai cachet. Les années de révolution on stoppé tous les travaux et sans entretien et sans argent, les biens se sont dégradés.




Premières impressions Cubaines

Arrivés juste à l'heure à la Havane, les premiers ressentis sont, bien sûr la chaleur et c'est un peu normal, on est aux caraïbes et entre nous, c'est un peu pour ça qu'on y vient.
Quand plus de 460 personnes descendent d'un Boeing, ça créé tout de suite quelques embouteillages au contrôle d'immigration , assez sommaire, mais pas très rapide. Je pense que ça va nous indiquer le rythme à suivre pendant le séjour : respectueux, mais pas pressé.
La récupération des bagages le démontre tout de suite par une attente interminable.
Dans un hall d'aéroport surchauffé, le chauffeur de taxi que nous avions pré commandé est bien là et nous permet de gagner beaucoup de temps à ne pas chercher un moyen de transport pour nous rendre dans le centre de la Havane. Il connaît l'adresse de notre première "casa particular" où il nous dépose. Le choix du taxi semble bon; je ne vois pas comment on aurait pu trouver seuls ce petit hôtel dans le dédale de rues qui se ressemblent toutes. Cela préfigure aussi ce qu'est la conduite à la Cubaine (je pense qu'on en reparlera).
Bien content de trouver un lit, même s'il fait encore 30 degrés et que, décalage horaire oblige, il est 4h45. Première nuit à devoir gérer la climatisation, le drap trop petit, le bruit de la rue animée et du matelas très souple.



mercredi 12 juillet 2017

jeudi 6 juillet 2017

LE PARCOURS

C'est en lisant divers guides (Lonely Planet, Bibliothèque du Voyageur Gallimard et le guide du routard principalement), en consultant des blogs (voir liste ci-dessous), en s'inspirant de voyagistes qui proposent des séjours plus ou moins classiques et en  lisant les sites de voyages, il reste assez simple de programmer notre voyage de deux bonnes semaines sur place:
La Havane pour 3 nuits
Vinales pour 3 nuits
Playa Larga  pour 2 nuits
Trinidad pour 4 nuits
Santa Clara pour 1 nuit
Varadero pour 2 nuit
Retour à la Havane pour la dernière nuit


sites spécifiques sur Cuba:
Havanatours *
jeparsacuba *
routard.com
voyageforum.com


sites de voyagistes:
nomade-aventure.com *
puraventura.fr

carnets de voyages:
carnet de Michel et Patricia en 2016
chauxmelemonde *
globalement *
mon-voyage-a-cuba.com *
BLOG DE ANNE ET YANNICK LAMPRIER voyage en 2012


les * indiquent ce que j'assimile à des sites plus ou moins commerciaux (attention à ceux qui se disent de vrais routards mais qui sont en fait payés ou sponsorisés par des entreprises de voyage avec des liens qui vous font directement arriver, par hasard, sur les voyages ou prestations 😵).

CARTE DE TOURISME
Concernant les formalités pour aller à Cuba (en 2017), outre le passeport en cours de validité et l'assurance santé, il est obligatoire d'avoir une carte de tourisme a demander avant de partir. Pour cela, soit vous vous rendez au consultât de Cuba à Paris, soit vous passez par une agence spécialisée (compter plus de frais que le document initial!), soit vous passez par Novela Cuba, une agence habilitée pour la délivrance de ce document. Tarif : 27 euros par carte + 1 euro de frais d'envoi. accès par le site

ASSURANCE VOYAGE
si vous avez réglé votre voyage ou vol avec une carte Premier (Visa) ou Gold (Mastercard), demandez leur une attestation d'assurance qui vous sera réclamée.

c'est parti!







Ultimo

C'est ce soir que nous reprenons l'avion après un peu plus de deux semaines intenses. Des paysages, des sensations, des souvenirs et...